Out of Basarabia
Short Film Corner du Festival de Cannes 2008
Out of Basarabia, 2008
En 2008 Sophie réitère avec un nouveau film sur portable » Out of Basarabia » tourné cette fois en Tunisie, son film sera le seul à représenter la Tunisie au « Short Film Corner Festival « à Cannes, un an plus tard, le « Festival du Film éxpérimental de Sousse en Tunisie », lui propose de diriger un Master Class sur ce thème, pour des jeunes artistes. Ces deux films seront projetés et ils le seront d’ailleurs aussi dans plusieurs salles en Tunisie dont le célèbre et somptueux château du Baron Erlanger « Dar Nejma Ezzahra » qui abrite désormais le « Centre des Musiques arabes et médiérranéennes ».
Out of Basarabia était le seul film à représenter la Tunisie au Short Film Corner du Festival de Cannes en 2008
Tomber amoureuse d'un pays et d'un continent, à travers les yeux d'un homme, sur le haut de la colline mythique de Sidi Bou Saïd, appelée aussi la colline des Saints et des Prophètes, aux portes de la Grande Carthage. Estompant les différences culturelles et géographiques, à la recherche de lumière et de vérité, une roumaine gitane de Bessarabie, dessine un cadre coloré, où se mélangent des paysages à couper le souffle, d'anciens souvenirs, des textes d'amour inconditionnel. Faisant tomber, sous le poids des mots, les barrières imaginaires, et rétablissant grâce aux symboliques notes de violon, le lien entre l'Europe de l'Est et l'Afrique du Nord.
L'amour l'emporte sur toute autre réflexion et devient légende.
Ce qu’en a dit la presse
"Quand l’identité tient autant des origines que des choix de vie, quand le noir hagard surlignant l’œil manouche se laisse porter par le bleu des balcons, « Out of Basarabia » retrouve dans la baie de Sidi Bou Saïd, son No Man’s Land de paix. Le poème baptême de Sophie Reverdi."
Tarek M’Rad « Qui Proquo » RTCI
"Je n’ai pas vu ce film, mais je l’ai bu. Cette histoire d’amour délicate, reflète d’une originalité authentique. Sophie Reverdi, réinvente le film, dit son humanité, et participe à la culture universelle. Par la profondeur de sa reflexion, elle rend hommage à la Tunisie, et à ses hommes, à un homme. L’œuvre est à la fois forte et tendre, grave et légère."
Nadia Ayadi, Rédactrice en chef de « Femmes Réalités »
"Bravo Sophie pour votre grand petit film, ainsi que Tarek pour le montage et merci à Kamel pour la bande son. Grande surprise à Cannes : Vous étiez de dignes représentants de la Tunisie dans le catalogue des courts métrages."
Faïza Majeri « Mémoire de mots » RTCI
"Un court-métrage poignant, qui raconte une très belle histoire d’amour passion sous le ciel d’Elyssa. Le support est peut-être modeste, mais il se démarque fortement d’un scénario conventionnel."
Slaheddine Ben M’Barek » Journal parlé Français » RTCI
"Out of Bassarabia, de Tarek El Ouaer et de Sophie Reverdi, est un message de paix, de reconstruction profonde, d’ouverture, d’amour inconditionnel, à la portée de tous. La poursuite d’un voyage initiatique, sur la colline prophétique de Sidi Bou Said. Le violon sublime de Kamel Chérif fait le lien entre l’Orient et L’occident Oriental, de la Bessarabie ancestrale de Sophie."
Kalthoum Jemail, artiste peintre et journaliste.
Mes racines
J’aime dire qu’elles sont Transylvaniennes, puisque ma mère est née dans la ville du Comte Vlad, plus communément connu sous le nom de Dracula. Elles sont roumaines et gitanes, surtout gitanes et nomades, je le revendique dans mon cœur et mon âme, car jamais je ne cesserais d’explorer ce monde merveilleux et vaste à qui j’appartiens ; parce que j’aime aussi parfois dormir habillée quand j’ai froid, que j’aime marcher pieds nus, et parler et crier comme une gitane, et parce que j’ai ce côté un peu médium des diseuses de bonne aventure, faut juste que j’apprenne à cracher par terre. Parce que j’aime la flûte de pan de Zemphir, et que les Taraf de Haydoucs me transportent. Parce que ma mère lisait dans le marre de café, parce que j’aimais l’entendre chanter en roumain et rouler les « R » quand elle parlait français à la perfection d’ailleurs…
Ukrainiennes, car mes arrières grand-parents l’étaient et que les airs de balalaïka me font pleurer, Prokofief m’envoute. Parce que j’aime l’odeur du myrte qui symbolise la pureté, l’amour et a fertilité, et le lilas, qui me rappelle l’Ukraine qu’on m’a décrite mais où je ne suis jamais allée. Parce que j’aime le velour rouge et les ornementations, les icônes, le Bortsch aux pirojkis et à la crème fraîche, les Syrniky, la vodka à l’herbe de Bizon. Parce que j’aime le coté passionnel et mélodramatique des gens de là-bas, et que la première pièce que j’ai jouée était de Tchékov. Parce que le Russian Tea Room à New-York, était ma seconde maison, même si je préfère le violon à gogo que le caviar à la louche.
Française, oui un peu forcément, j’aime l’idée des mots « Liberté, Egalité, Fraternité », bien qu’ils n’évoquent plus toujours la France à mes yeux tant j’y ai ressenti de haine et de non respect entre les uns et les autres, mais qui me rappellent au moins, la façade de l’Assemblée Nationale où je contemplais ces mots merveilleux depuis mon enfance. J’aime l’idée d’être née dans la ville des amoureux, et d’y avoir grandi. J’aime la place du Tertre parce qu’y a des peintres qui te disent que t’es belle, et des airs de guinguette comme « ah le petit vin blanc », le Pont de l’Alma où l’ordre des choses m’a conduit à une terrasse de café par un après-midi de juin, lorsque j’avais 20 ans, et porté sur le courant de la Seine jusqu’au Canal de l’Ourcq, pour faire basculer ma vie entière dans ce qui allait être mon destin et celui de ma descendance.