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Musique HeartBroken In London

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D’abord, la voix de ma mère qui me chantait des berceuses en roumain, et que je n’entends plus au téléphone, me dire plusieurs fois par jour « mamica »,( petite mère), mais qui résonne encore dans tout mon être.
La musique classique et surtout l’Opéra dont mon père est un grand passionné, mais aussi tous les « stabat mater » de Pergolèse à Dvorak, la musique tzigane que ma mère écoutait,et les vieux 45 tours des années 60, que ma grande sœur m’a laissé en héritage, puis parce qu’on écoutait tous la même chose, Rod Stewart, Bob Marley, les Stones, Pink Floyd, ACDC, Led Zeppelin,The Cure, Blondie, les Clash.
Puis l’âme de la musique en écoutant les Doors, Diana Washington, les Red hot chilli Peppers, Billy Holliday, Nirvanna, Purcell, Mozart, La Traviatta, Brel, Bowie, Janis Joplin.
Et l’envie d’en faire en découvrant Massive Attack, Portishead et Tricky.
Les plus grands : Tom Waits, Gainsbourg et Piaf.
Mes chansons préférées : « Ca t’va » de Léo Ferré, et Fish and Bird de Tom Waits
Ma vibration la plus forte avec le Flamenco, souvenirs d’enfance du Corral de la Morreria à Madrid, et donner envie de manager mon premier groupe « Fiesta Flamenca de Andalucia » avec mon grand ami Olivier Kerrad.

Quai de Valmy, ou la découverte de la plus belle voix du monde….

J’ai rencontré Erik Karol lorsque j’avais 20 ans. J’étais Place de l’Alma, assise à une terrasse de café. A la table qui était légèrement sous la nôtre, il y a avait Erik qui resplendissait de cette beauté unique et émouvante, androgyne et irrésistible. Tout le monde le connaissait parce qu’en plus de sa beauté, il avait vendu 70 000 45 tours de Partir et de Victoria, avec un clip ultra chaud de lui en vampire dans un château un peu hanté où il caressait une espèce de bombe nue sur un lit ; et toutes les filles rêvaient de lui. Je lui ai demandé un autographe, et il m’a dit que c’est lui qui voulait le mien. Et en rentrant chez moi, j’avais dix messages les uns plus beaux que les autres, en latin, en chantant, en poèmes, il avait une voie de haute contre…et je fus bouleversée, qui ne le serait pas quand t’a Farinelli qui t’appelle et te dis que t’es la femme de sa vie, et que sans toi, il ne vivra plus, ne mangera plus, n’aimera plus.
Alors je suis arrivée quai de Valmy. Cette décision a changé toute ma vie.

Lorsque je suis arrivée, il m’a dit que c’était comme ça, qu’il venait de rencontrer celle qu’il avait toujours attendue. J’étais interloquée et ne respirais plus.
Ensuite il m’a tendu une boîte avec un merveilleux bracelet dont la structure était faite de minuscules perles, et d’or, sur trois rangées et terminé par un petit fermoir magnifique. Il appartenait à sa grand-mère basque, et puis il m’a donné ses clés, son trousseau et ses trois cartes de crédit, et il m’a dit voilà prends tout, mais je veux que tu m’aimes, c’est toi et personne d’autre.
Faut dire que pour un début c’était bien ficelé, mais j’étais totalement perdue. Et je lui ai demandé ce qu’il pouvait bien me trouver, et il m’a dit, » tu est moi, ta bouche est la mienne, et puis ta voix, et t’a l’art et la manière, c’est toi que j’attendais, c’est toi. » Là il était à mes genoux et il pleurait…
Alors j’ai commencé à trembler, trembler comme quand des événements spéciaux arrivent dans ma vie, et j’ai commencé à dire que c’était pas possible, pas faisable, que je venais de me fiancer….Mais il a rien voulu entendre, il m’a fait asseoir sur son lit, s’est déshabillé, a pris une guitare et s’est mis à chanter.
Et il a gagné, et quand je suis repartie vers 5 heures et me suis retrouvée au petit matin sur le pont de Valmy un peu embrumé, il m’a dit : « c’est toi que j’attendais, et je vais rêver de toi, mais comment tu veux que je te rêve ? » et je sais pas pourquoi j’ai répondu, «  comme une énorme fleur violette ».
On a passé beaucoup de temps ensemble. J’ai passé de longues années à le regarder, à l’écouter chanter, parler, lire ses poèmes, me raconter sa vie, ses espoirs, ses engagements politiques, sa vision de la vie.
Il m’émouvait beaucoup. Sa voix me faisait pleurer, je n’avais jamais rien entendu de si pur et extatique de ma vie. Et il était tellement fragile, et candide sous sa cape de vampire. Des nuits entières à parler, à lui caresser sa longue chevelure noire comme on caresse les cheveux de son enfant.
Puis cette façon de me faire croire que sa vie était entre mes mains, que sans moi il retournait au néant, que j’étais son rayon de soleil, et moi que devais-je faire, je ne pouvais que contribuer à son épanouissement, il fallait sauvegarder cette voix magique, et que le monde l’entende.
Pendant longtemps, je me suis occupée de lui, même quand j’étais loin de lui, je revenais pour chaque concert, chaque grand événement de sa vie, je l’ai toujours soutenu comme je le pouvais, avec tout mon amour et ma dévotion, et nos échanges sont restés pendant 13 ans, de la même intensité qu‘ au premier jour de notre rencontre.

Partie à New York pour absorber l’essence du son.

J’ai quitté Paris, pour découvrir l’essence de la musique, à New York.
J’ai passé un an auprès d’un grand musicien de folk Vin Beckerman pour qui j’étais tourneuse et petite amie, et pour qui j’ai écrit les paroles de « A ride with Vin » qui figure dans mon album « Access », et de « Miles away » dans « Brand New » et de « Banana Cultivation » qui est un titre génial mais qui est jamais sorti. En revanche, il avait aussi écrit un titre pour moi qui s’appelait « The space behind your eyes » et j’ai vraiment passé une année mémorable avec lui, et me suis bien marrée.

Fais un petit break de musique et j’ai ensuite passé deux ans avec un autre artiste fou, un ex danseur de Broadway reconverti en sculpteur sur Lexington, et suis revenue à la musique pour m’occuper de celui en qui je croyais tant, mon ange du quai de Valmy.

Lorsque j’ai décidé de partir m’installer à New-York Erik m’a imploré de l’aider. Sa carrière n’arrivait pas à se redresser, il était paumé, sans argent, et j’ai accepté de devenir officiellement son agent à NY, on a signé un contrat. C’est d’ailleurs la sœur de Danièle Molko (présidente des Francofolies ( et qui connaissait Erik depuis longtemps, qui était mon avocate. Danièle avait pressentit que le contrat serait nécessaire, et elle disait que je n’arriverai jamais à rétablir la carrière d’Erik en France, qui avait fait trop de conneries et était très mal vu des maisons de disques, mais qu’en Amérique comme personne ne le connaissait, on avaient notre chance).

Rencontre avec un troubadour électronique, Emmanuel Reverdi.

De Millénium Prophetie à 9 AVENUE B

Mais le deal c’était que Manu, son ingé son (qui allait devenir mon futur mari mais là je le savais pas encore), et qui faisait de l’éléctro, des trucs vraiment bien, lui refasse des morceaux un peu plus construits, et c’était ça qu’on démarcherait à New York pour les concerts. À l’époque Erik jouait des morceaux acoustiques accompagnés à l’accordéon par Eric Signor, et se produisait une à deux fois par semaine dans un petit club de la Bastille « Ailleurs ». C’était rempli tous les soirs, faut dire que j’invitais beaucoup de monde pour le faire connaître et que j’y laissais beaucoup d’argent aussi.
Et puis on est partis à New-York, Maité et moi dans un premier temps, qui co-manageait Erik avec moi, et on a commencé à envoyer les démos dans les clubs et les salles de concerts, et tout le monde disait «  OUI, on veut !!!! »
C’est vrai que sa voix était unique et son personnage aussi, tellement troublant…Et puis les haut de contre, ça court pas les rues.
Quand Erik a débarqué » à New York, pour la première série de concert, en hiver, on avait pas préparé de scène, et vite fait on a monté une formule « Millenium Prophety »avec Manu le compositeur d’électro qui entre temps était devenu mon mari, à peine 2 mois après notre première rencontre à Paris. (Il était arrivé dix jours après moi à New York et on s’est rués au City hall de China Town, comme deux fous pour se marier, comme ça, parce qu’on en avait très envie. D’ailleurs c’était un super mariage, on s’était acheté des petites alliances en argent à trois anneaux soudés dans la rue, juste devant le Bistro Jules, puis on avait fait les boutiques de mariée du lower east portoricain pour se saper mais on avait rien trouvé, alors on était allé dans des second hand store et ressortis de là en vrais stars; et le soir après s’être descendu quelques bouteilles de champagne à l’hôtel Pierre sur la 5ème avenue, on a vu Les Paul en concert qui venait de fêter ses 90 ans je crois). Moi entre temps j’avais enregistré des voix de Spoken Word sur les compos de Manu, et pour les concerts, Erik a chanté une partie de son répertoire avec Manu au saxe et au piano à la place de l’accordéon de Signor, et les nouveaux morceaux électro avec mes voix qui s’entremêlaient à la sienne. Et nous avions fait de même avec nos poèmes, Millenium Prophety, c’était un mélange de mots à lui et à moi, de sons, de vies passées, de soupirs, de souvenirs, de nouveautés, de nouvelles donnes dans cette relation à trois, qui avec ce mariage renforçait notre amitié avec Erik, mais m’éloignait aussi de lui dans ce long parcours intime de nos vies antérieures. Et cette fusion assez atomique entre moi et Manu, tant au niveau de notre relation que de nos créations, très empreintes de mysticisme et de nos états de conscience modifiée.
(Faut dire que le mec que j’avais épousé vite fait, était un grand et talentueux compositeur français, Emmanuel Reverdi, qui avait composé son premier opéra classique à 16 ans, et jouait de tous les instruments, bien que le saxe fut sa grande spécialité. Il était passé du classique au jazz, pour dévier vers l’électro après avoir entendu « Music for the babies », d’Howie B,( le père de l’éléctro anglaise (qui ce dernier, a d’ailleurs épousé une de mes meilleures amies, Bea B qui sera la plus grande star de rock de tous les temps, parce qu’elle a un IMMENSE TALENT, et qu’elle est de LOIN la meilleure, et la plus belle nana de la terre.
C’était juste une parenthèse…..
Bref on a fait un vrai petit carton, dans les salles à New-York, et puis un des lieux les plus magique de New york pour les voix comme celle d’Erik a voulu le programmer au printemps, la Trinity Church. On avait déjà recommencé à démarcher mais là, avec une maquette de Millénium Prophety, et Erik est reparti à Paris. Beth a alors trouvé dans le journal, une annonce du Cirque du Soleil qui cherchait un haut de contre, et j’ai envoyé la démo, mais il voulait qu’Erik revienne immédiatement auditionner, et c’était pas faisable, alors ils nous ont proposer d’auditionner Erik à Amsterdam en avril, juste avant qu’il ne revienne à New York pour les concerts du printemps.
Entre temps, et juste après notre mariage nucléaire, je suis tombée enceinte de jumeaux, et on a du tous rentrer à Paris.
Alors c’est enceinte de 4 mois fois deux, c’est à dire 8 mois, que je suis partie avec Erik et Manu à Amsterdam pour l’audition du Cirque du Soleil, et Erik a fait un malheur….

Ils étaient tous en transe, vraiment, mais quand même ça ne rigolait pas du tout.
Une des directrice m’a pris à part et m’a posé beaucoup de questions sur lui, sur sa vie, son mode de vie, ses défauts, ses qualités, ses éventuelles addictions, et j’ai donné toutes les bonnes réponses.
C’était la chance de sa vie, et fallait pas louper le coche.
Entre temps moi et Manu on a continuer a fabriquer des morceaux, et fini notre premier album « éléctro Trip hop », nom du groupe « 9 avenue B » de notre adresse à New-York, nom de l’album « Access » parce que c’était le morceau qu’on préférait, avec du « Spoken word »( de la poésie parlée) . Signé chez Mélodie, la meilleure boite de disque qui soit, édité chez Jean Davoust et « Famous Music France » BMG, pire éditeur qui soit, fait la musique des magasins Virgin Mégastore parce qu’il y a quand même des gens qui ont du goût.

Et puis le concert de la Trinity church approchait et Erik m’a imploré de l’accompagner, et moi, j’étais énorme et j’arrivais même pas à m’allonger pour dormir, et j’ai pas voulu, mais il m’a menacer de pas y aller sans moi, alors je suis partie, à vrai dire on est tous partis, Manu, Eric Signor, sa copine, et Alice, la nouvelle conquête d’Erik qui était comédienne et très douée d’ailleurs, et on est tous aller habiter chez Beth, la cracheuse de feu, qui avait un énorme loft à Tribecca, et ou on pouvait même faire nos répettes.
Et on a préparer les concerts, on passaient aussi au « Spiral », au « Bagott’in », au « Rose’s turn », et dans d’autres clubs stratégiques. Et puis l’église, Erik nous avait fait chier la veille, car on avait que quelques heures pour tester sa voix dans l’église, et qu’il voulait pas chanter, bref, je me suis fâchée, puis j’avais trouver des potes d’une boite de prod, qui voulaient bien tourner un clip gratos pour lui, ça aussi il a pas voulu.Et après le concert de l’église, ils sont tous partis bouffer sans moi, pendant que je faisais encaisser le cachet du concert à la banque.
Je suis rentrée à Paris très fâchée, et j’avais vraiment de quoi.
Puis au retour je me suis concentrée sur mon accouchement qui approchait à grands pas, et il était temps.

Paris, et le Cirque du Soleil

On a fait un concert avec manu et Jeff Bien (le grand poète canadien) au Shakespeare Library, sur les quais, et Erik s’est même pas pointé.
Le cirque du Soleil m’a rappelé plusieurs fois, toujours avec des questions pas possibles, sur lui, me demandant de leur jurer sur l’honneur de la vérité de mes déclarations, et même fâchée contre lui, j’ai continué à dire ce qu’il fallait.
Puis août est arrivé, et mes enfants aussi, et quelques semaines après leurs naissances, Beth m’a appelé de New-York, pour m’annoncer la pire des nouvelles.Erik avait signé dans mon dos avec le Cirque du Soleil, pour un premier rôle dans « Dralion », et un contrat de 10 ans.
Je crois que je n’ai jamais autant pleurée.
Je l’ai appelé, il était encore à Paris, et il a nié, puis m’a dit que c’était sa voix et pas la mienne, qu’il ne me devait rien….

Melodie et BMG

Peu après, notre éditeur Jean Davoust a voulu déposer des morceaux de 9 avenue B à la Sacem dont nous lui avions cédé les droits, et il n’a pas pu, car Erik les avaient enregistrés en son nom, et même revendus sans nous le dire à une compagnie « Chaosmose », qui montait une comédie musicale.J’étais écoeurée et effrayée, et j’ai décidé de lui faire un procès, que j’ai perdu, fait appel, et reperdu, et j’ai du payer pendant deux ans des pénalités…Je l’ai revu au tribunal, il venait de perdre sa mère, et j’ai eu de la peine pour lui, je me suis assise à côté de lui, comme avant, et je lui ai dit que j’étais triste. Erik a poursuivi sereinement et magistralement sa carrière, a traversé les Etats-Unis en long et en large, est passé dans tous les shows télévisés, sans la moindre amertume.
9 avenue B a continuer à exister, même si les finances n’étaient pas très brillantes. On a eu avec «  Access », ce qu’on appelle un succès d’estime magistral dans la presse, concerts dans les grosses salles parisiennes. On avait dit de nous qu’on était les pionniers en France de la Poésie Parlée, du Spoken Word, et que c’est pour ça aussi que Gilbert Castro le PDG de notre maison de disque Mélodie, nous avait signé, lui qui signait jamais personne, sauf quand il découvrait de vrais talents.
Mais c’était difficile pour nous, avec les bébés, sans argent, et puis moi j’étais pas musicienne et je m’entendais pas avec les zicos, on étainet un peu en froid avec Jean Davoust , notre éditeur, qui nous avit signé chez Famous Music France/BMG, personnellement. Mais lui qui nous avait promis du travail, nous avaient plutôt enfermé dans un placard. Etrangement, lui qui gérait les droits en France d’ Iggy Pop depuis 20 ans, (Iggy qui habitait avenue b comme nous à New York, et je faisais d’ailleurs mes courses, avec lui tous les matins)Iggy avait sorti quelques mois après que Davoust nous ai signés, son nouvel album, du nom étrange de « Avenue B » (qui englobe évidemment le n° 9 de la rue) où ce cher Iggy avait mis du Spoken Word lui aussi, c’est drôle, non ????? Mais bon c’était sa rue quand même !!!!

GOOD BYE MUSIC

Bref j’en ai eu subitement marre de ce milieu, et ras le bol des zicos (cons, envieux, malhonnêtes, rien à raconter, et drogués au passage), et suis partie faire du théâtre avec des gens intelligents et qui avaient quelque chose à dire.
Manu était pas très content, mais moi fallais que je décampe urgemment, j’avais besoin d’air……..
Notre premier album Access, est toujours sur la catalogue de Jean Davoust, et les morceaux sont en vente sur son site en ligne : « musiqueenligne.com »