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Agent d'artiste

Parmi mes nombreuses passions, et peut-être en raison de mon amour profond pour la musique, la poésie et l'art, j'ai toujours ressenti un désir profond de promouvoir les artistes qui m'ont profondément émue.

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Pegrou

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Ce qui est assez mignon, c’est que le premier groupe avec lequel j'ai essayé de m'impliquer à l'adolescence s'appelait Pegrou (un terme d'argot français, le « verlan », où les syllabes sont inversés, donc « Pegrou » pour « Groupe ») lorsque j'étais encore au lycée, à l'âge de 15 ans. À cette époque, je passais du temps dans les Jardins du Trocadéro avec ce qu'on appelait la « bande de Troca » – un groupe de jeunes des banlieues parisiennes qui se retrouvaient pour faire du skate et jouer de la musique. C'est là que j'ai rencontré les membres de Pegrou en 1980, je crois. C'était un groupe un peu punk, drôle et typiquement français. J'ai adoré leur première chanson, « Diable elle tricote » (un titre étrange). Nous, avec l'un des leaders de la « bande de Troca », Éric Lépine, leur avons décroché un concert dans un petit club aux Halles, appelé « Le 2 et demi ». Comme le nom l'indique, l'endroit était petit, et je doute qu'il existe encore aujourd'hui. 


Pour écouter la version vinyle de « Diable elle tricote » :

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Pegrou

Erik Karol

 

Quelques années plus tard, en 1988, à l'âge de 24 ans, j'ai rencontré Erik Karol à la terrasse d'un café au bord de la Seine à Paris. Outre le fait qu’il était la plus belle chose que je n’avais jamais vu, il était un « fabuleux haute-contre baroque », avec une voix absolument unique, et de surcroit, un poète très talentueux. C'était un véritable personnage. Vous pouvez en savoir plus sur Erik Karol et notre collaboration et notre lien particulier, dans la section « Musique » de ce site. J'ai travaillé avec Erik pendant dix ans, le représentant contractellemet en tant qu'agent artistique aux États-Unis et à l'international, et j'ai également produit un album pour lui à Paris avec mon mari Emmanuel Reverdi, « Le Cabaret des éléments ». Nous avons mis fin à cette collaboration en 1997, lorsqu'il a été engagé par le Cirque du Soleil pour le rôle principal de Dralion après une audition à Amsterdam, où Emmanuel et moi l'avions accompagné, alors que j'étais enceinte de 5 mois de mes jumeaux. Si les choses ne se sont pas bien terminées entre Erik et moi sur le plan professionnel, il reste avant tout la raison pour laquelle j'ai aujourd'hui les deux fils les plus magnifiques que j’aurais pu espérer. (Il m'a présenté leur père, Emmanuel Reverdi, en 1996), donc, quoi qu'il se soit réellement passé, je lui en serai éternellement reconnaissante pour le reste de ma vie.


Ci-dessous le pressbook que j'ai conçu pour Erik avec Maité Guétaff, qui le co-manageait avec moi, avant que nous commencions notre tournée à New York en 1996.​​​


Pour voir la vidéo de « Victoria » :

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Barry Movsessian Canterna - l’exception, Barry était sculpteur...

 

Barry Movsessian Canterna était un sculpteur de génie et un artiste d'avant-garde, avec une des histoires de vie et de destin des plus singulière et tragique. Né à Sharon, en Pennsylvanie, en 1951, il a étudié à « Carnegie Mellon Institute », puis a reçu une bourse pour « Long Island University ». Il a également étudié à « Pratt Institute ». Barry était une figure importante de la scène artistique d'avant-garde de Manhattan à la fin des années 1980, se distinguant comme l'un de ses acteurs les plus brillants.


Il est malheureusement décédé en 1993, à l'âge de 41 ans, des suites du sida. Avec regret, mais passionnée par la découverte de son art et de son destin beau, mouvementé et tragique, je ne suis devenue son agent , qu'à titre posthume, un an après sa mort, en 1995, lorsque sa famille m'a demandé de le représenter. J'ai dû apprendre à connaître cet artiste brillant et extraordinaire, ainsi que cet homme incroyablement séduisant, à travers son œuvre phénoménale et les innombrables témoignages d'amour et d'admiration partagés avec moi pendant mon travail à son sujet.Barry Movsessian Canterna était surtout connu pour une œuvre ancienne, décrite par son frère Kevin Movsessian Canterna : une œuvre d’art massive et étonnante appelée « Police Brutality », qu'il a créée en 1978, après qu'il ait été avec son jeune frère Kevin, impliqué dans un conflit de rue avec des policiers ,après un concert de Lou Reed au célèbre Bottom Line à New York. La sculpture grandeur nature représente huit policiers dominant deux personnages menottés, représentant les deux frères. Cette œuvre est devenue la pièce maîtresse d'une exposition d’une centaine d’œuvres de Barry, la plupart en bronze.


Les œuvres de Barry Movsessian Canterna ont été exposées dans des galeries à New York, San Francisco, Pittsburgh et en Belgique. Le chef-d'œuvre massif de Barry, « Police Brutality », a traversé les États-Unis, exposé à l'arrière d'un camion ouvert, pour que tout le monde puisse le voir.

Une interview de Barry: https://www.youtube.com/watch?v=Ri4gL-1swbY


Voici le pressbook que j'ai conçu pour Barry

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Fiesta Flamenca

 

Depuis toujours, le flamenco m’a captivé par sa profondeur émotionnelle, sa puissance expressive, sa fierté et sa capacité à toucher l’âme de ceux qui l’écoutent. C'est un art où chaque geste, chaque note, chaque mouvement est chargé de passion. Né en Andalousie, le flamenco est bien plus qu'une simple danse ou musique ; il est l'expression pure de la vie elle-même, dans ses joies et ses douleurs, ses espoirs et ses peines. Il incarne une lutte intérieure, une célébration des émotions brutes, et une connexion intime avec des traditions séculaires. Mon premier contact avec cet art fascinant remonte à mon enfance, lorsque j'ai assisté à mon tout premier spectacle de flamenco au Corral de la Morería à Madrid. Ce lieu mythique, reconnu comme l’institution du flamenco la plus célèbre au monde, m’a offert une expérience inoubliable. Je me souviens encore de l’intensité des danseurs, de la musique envoûtante, et de la manière dont chaque performance semblait raconter une histoire profondément humaine. C’est à ce moment-là que mon amour pour le flamenco a véritablement pris racine, et depuis, cet art ne cesse de m’émerveiller. La guitare flamenca, avec ses accords vibrants et ses mélodies percussives, raconte des histoires que les mots ne peuvent saisir. Les palmas (claquements de mains), les zapateados (percussions des pieds), et les cantes jondos (chants profonds) résonnent avec une intensité presque mystique, transportant l'auditeur dans un autre monde. Chaque performance semble être un dialogue entre l’artiste et son propre esprit, une danse entre la lumière et l’ombre.

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Ce que j'aime dans le flamenco, c'est la manière dont il parvient à traduire l'âme humaine, à évoquer une émotion collective tout en racontant des histoires intimes. C'est un art qui évolue constamment tout en restant fidèle à ses racines, et c'est dans cette fusion de tradition et d'innovation que réside sa beauté intemporelle.

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En 1992, parallèlement à la gestion de mon restaurant, j'ai commencé à aider un ami à Bruxelles, Olivier Kerrad, à gérer une « compagnie de flamenco » absolument unique (14 artistes), appelée « Fiesta Flamenca de Andalucia ». Ils avaient tous des racines andalouses, mais étaient tous nés à Bruxelles. Pour ce faire, nous avons développé Media Promotions, à la fois à Paris et à Bruxelles, afin de promouvoir et de gérer ces fabuleux artistes. Pendant quelques années, nous les avons aidés (et c’était compliqué de déplacer et hébergé 16 personnes) à se produire dans les meilleures salles à travers l'Europe. Néanmoins cette aventure géniale nous a laissé de merveilleux souvenirs.


Voici leur pressbook :

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Barzakh

 

C'est en Tunisie que je suis de retour pour un temps, après avoir découvert un fabuleux groupe de métal tunisien, Barzakh (dont le leader et ingénieur du son est un guitariste absolument incroyable, Haithem Mahbouli). Je les ai découverts un soir en concert dans la banlieue nord de Tunis et j'ai été ravie par leur performance absolument étonnante. J'ai immédiatement décidé d'écrire à leur sujet pour que le « monde du métal » et le « reste du monde » les découvrent eux aussi, et j'ai publié un article à leur sujet dans un magazine (où j'écrivais dans la rubrique culturelle) appelé « Réalités ». L'article, publié le 2 août 2007, tentait de dissiper le mythe d'une contre-culture satanique (certains festivals ayant été annulés en Tunisie à l'époque). (Le Heavy Metal est visuellement et euphoniquement caractérisé par son inspiration fantastique et ses représentations populaires, parfois sombres et apocalyptiques. C'est pourquoi il est si mal compris). Les monstres et l'obscurité ne représentent rien d'autre que la souffrance de l'âme. Comme son ancêtre, le blues, le « Heavy metal » est un cri de douleur expressionniste, dont les thèmes réalistes se concentrent sur le chagrin et la solitude, mais reflètent également les angoisses suscitées par les menaces croissantes de nos sociétés, telles que la guerre et les armes. Mais je dirais qu'à l'époque, en Tunisie, être un groupe de métal n'était pas facile. Néanmoins, ce groupe talentueux a perduré, tout comme les incroyables « Carthagods » (les Dieux de Carthage), (en toute modestie) également un groupe de métal tunisien fabuleux. Pour Barzakh, leur message était aussi clair et simple que le nom de leur premier album : « Noor » (Lumière) – pour laisser la lumière de nos cœurs nous envahir. Pour transformer nos rêves en réalité, et ne jamais abandonner.


Bien que nous sachions que le « Metal » s'inspire des compositeurs baroques et romantiques tels que Bach et Paganini, ainsi que de Bartók et Schönberg, il existe de nombreuses variantes du metal : Power Metal, Heavy Metal, Speed Metal, Metal Progressif, Black Metal, Metal Symphonique...etc. Barzakh, comme Carthagods, avait une approche qui leur était propre : tunisienne, dialectique, africaine, expérimentale et lumineuse.

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Pour les écouter (ma chanson préférée de Barzakh, « Borken », et la première chanson qu'ils ont écrite en 2006).


Pour écouter Carthagods (ma chanson préférée, « Memories of Neverending Pain », écrite et interprétée par un artiste extraordinairement talentueux, Mehdi Khemaken).


Barzakh et Carthagods se sont exceptionnellement réunis sur scène lors du « Festival International de Carthage » en 2023, ce qui a été un immense événement interplanétaire (j'ai failli sauter dans un avion) : https://www.mosaiquefm.net/fr/video/718908/carthagods-barzakh-sur-la-scene

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